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Bullet journal, pourquoi j’ai arrêté

Le bullet journal ou “bujo” a été très à la mode en France depuis 2017 grâce aux réseaux sociaux. Il est devenu l’un des modes d’organisation les plus controversés. Dans cet article, je vais te raconter mon expérience avec ce formidable outil d’organisation qu’est le bullet journal, et pourquoi j’ai arrêté de l’utiliser !

En effet, ce système très souple qui s’adapte parfaitement à tes besoins dispose aussi de limites dont il faut tenir compte si tu veux te lancer dans ce système d’organisation.

Pile de mes bullets journals
Tous mes bujos depuis 2017… Ça remplit presque une petite bibliothèque Ikea !

Un bullet journal, qu’est-ce que c’est ?

Le bullet journal est un système d’organisation dans un carnet inventé par le designer américain Ryder Caroll.

En gros, Caroll a conçu dans les années 90 un système d’organisation personnalisable qui ne se repose pas (uniquement) sur l’usage d’un calendrier. En effet, il avait testé différents systèmes organisationnels, mais aucun ne lui a permis de venir à bout de ses troubles de l’attention. Il a donc créé sa propre méthode !

En théorie, cette méthode avait tout pour me plaire. Mais au final, cela ne m’a pas empêché d’arrêter. Je t’explique pourquoi j’ai arrêté le bullet journal un peu plus bas ⬇️

Le principe est d’utiliser un carnet et un stylo afin de prendre en note ses pensées, ses tâches, des « collections » (films à voir par exemple) et tout ce qui peut nous passer par la tête.

Le nom de “bullet journal” vient de l’anglais : “bullet” signifie dans ce cadre “(liste à) puces”.

C’est en 2013 sur les conseils d’un ami qu’il se décide à partager sa méthode sur Internet. Celle-ci attire rapidement l’attention des réseaux sociaux et sa campagne Kickstarter récolte plus de 80 000 dollars.

En 2018, Caroll publie le livre qui présente sa méthode The bullet journal method.

La méthode et les outils

La méthode

Le bullet journal, c’est le fait de réunir toute sa vie dans un carnet !

On y retrouve systématiquement :

  • Un index
  • Une liste des symboles clés
  • Des collections
  • et des feuilles de route.

L’index

L’index est la table des matières du journal. On s’y réfère quand on cherche une information en particulier grâce à son numéro de page. C’est particulièrement pratique quand le journal dans lequel on cherche l’information n’est plus celui que l’on utilise actuellement !

Les symboles

Les symboles (ou keys en anglais) servent à simplifier et organiser la collecte de l’information. Ils sont listés au début du journal, lorsque cela est nécessaire.

Les symboles les plus courants sont :

  • Les tâches
  • Les évènements
  • Les tâches ou évènements reportés à une date ultérieure
  • Les tâches ou évènements annulés
  • Les notes

La méthode étant modulable, on peut ajouter autant de symbole que l’on souhaite.

Dans l’exemple ci-contre, Wellella a rajouté un symbole en cas de tâche prioritaire !

Les clés du bullet journal (keys en anglais)
Photo extraite de l’article “The Best Bullet Journal Key” par Wellella.

Les collections

Les collections sont des listes d’information classées par sujet. Il y a des dizaines d’exemples, mais je vais t’en présenter quelques-uns parmi mes préférés :

  • Livres à lire
  • Films et séries à regarder
  • Restos à essayer
  • Suivi d’une ou plusieurs habitudes
  • Tracker de sport ou d’un régime alimentaire
  • etc

La feuille de route et la migration

La feuille de route est une liste de tâche organisée en fonction d’une temporalité distincte : quotidienne, hebdomadaire, mensuelle, trimestrielle, annuelle, etc.

Concrètement, il s’agit d’un calendrier dans lequel tu peux inscrire ta liste de tâches à faire au format qui te convient le mieux.

Et si tu n’as pas fini les choses que tu avais prévu de faire ?

C’est là que la migration intervient : tu vas venir reprogrammer les tâches inachevées ou non commencées à un autre moment.

Cette migration permet de lutter contre la procrastination et de rester productif grâce à la priorisation des activités les plus importantes.

Les outils

Si l’on suit la méthode de base, un carnet et un stylo suffisent.

Depuis que le bullet journal s’est démocratisé, on retrouve de plus en plus de référence de carnets à pointillés sur le marché. Traditionnellement, les aficionados commencent avec un carnet allemand au nom imprononçable : le Leuchtturm 1917 !

Cependant, comme la méthode est très adaptable, la plupart des utilisateurs (et souvent ce sont des utilisatrices !) ont redoublé d’inventivité dans le choix de leurs outils.

Sur les réseaux sociaux, comme Pinterest, Instagram et Youtube; si tu tapes “bullet journal” dans la barre de recherches, tu tomberas sur des pages complètement folles !

Certaines personnes utilisent des autocollants, des feutres ou des crayons de couleur, des pochoirs et du washi tape, des surligneurs ou de l’aquarelle, etc…

C’est un moyen pour ces personnes de démontrer leur style unique et de faire preuve de créativité dans un objet du quotidien.

Mon index
Index avec décoration
Instagram tracker de mes followers
Collection – Nombre d’abonnés sur Instagram

Depuis peu, il existe également des applications qui te proposent de réaliser ton bullet journal numérique !

Il est tout à fait possible d’utiliser une application de prise de notes classique pour se faire (ou encore Notion !). La méthode employée est identique, mais les personnalisations sont plus faciles et qu’il n’est pas nécessaire d’investir dans du matériel relativement couteux (coucou les Tombow 🖊️).

Mon utilisation du bullet journal

Pendant 3 ans, j’ai uniquement utilisé cette méthode pour m’organiser.

J’ai commencé à l’utiliser au mois de mars 2017, après être tombée dessus par hasard sur Youtube en regardant des chaînes de papeterie américaines.

C’est aussi ça que j’aime dans la méthode : on peut commencer avec n’importe quel carnet et sans attendre janvier ou septembre !

Mon premier carnet était un carnet ligné, que j’ai commencé à compléter avec un stylo bille !

Et puis au fur et à mesure de mes découvertes et de mon utilisation de la méthode, j’ai découvert que je préférais (et de loin !) les carnets à pointillés pour réaliser mon bujo. Mais également que ce système allait devenir mon exutoire créatif, quand mes différents jobs de l’époque ne me permettaient pas vraiment de l’être.

Monthly cover whale
Exemple de monthly log – page d’introduction mensuelle
Weekly log octopus
Exemple de weekly log – page de suivi hebdomadaire

J’en suis même venu à faire moi-même des trucs de fou :

  • Je passais des heures sur mes spreads pour les rendre jolis et me donner envie de les utiliser,
  • J’ai testé toutes les mises en page possibles, en m’inspirant du style de tous les youtubers qui existent je pense (LOL),
  • J’ai épinglé des centaines de pins sur Pinterest de mise en page que je voulais tester, de feuille de route qui allait changer ma vie et de collections qui allaient révolutionner ma productivité…

Ce qui explique en partie pourquoi j’ai arrêté le bullet journal.

Monthly cover lion
Monthly tracker lion

Et je pense que tu me vois venir quand je vais te dire que progressivement, mon bullet journal est devenu l’objet principal de ma procrastination plutôt qu’un moyen pour moi d’être plus productive et organisée.

Pourtant, je ne regrette pas d’avoir passé plusieurs années à expérimenter avec cette méthode.

J’en ai retiré quelques automatismes qui fonctionnent pour moi et un mode de réflexion moins littéraire et plus littéral. (⬅️ Je suis carrément fière de cette phrase et je n’ai pas honte de le dire !).

En effet, j’ai trouvé absolument génial de déterminer avec des symboles simples si j’ai une action à réaliser, un évènement à préparer ou s’il s’agit juste d’une note que j’ai gardée pour la postérité !

Si je devais te présenter brièvement les points positifs et négatifs que j’ai retiré du bujo, les voici :

Points positifs :

  • Un système qui s’adapte à 100% à mes besoins,
  • Pour les amateurs de papeterie,
  • Un système qui prend relativement peu de temps à assimiler si tu suis la méthode que Caroll détaille dans son livre,
  • Un moyen d’exprimer ma créativité,
  • Permet de garder une trace de ses tâches mais aussi de ses souvenirs, le tout au même endroit ! C’est comme un journal amélioré.
  • L’utilisation de symboles pour définir une action à réaliser ou un évènement auquel je dois assister à littéralement changé ma manière de préparer ma to-do list !

Points négatifs :

  • C’est compliqué d’emporter mon bullet journal toujours avec moi pour y noter tous mes rendez-vous (mon bujo était en format A5),
  • Quand je ne l’avais pas sous la main et que du coup, je ne notais pas les informations au fur et à mesure… je les oubliais !
  • Si tu perds ton bullet journal, non seulement tu es em***dée car toute ta vie était dedans, mais en plus, tu as peut-être des informations sensibles à l’intérieur (ton nom, ton adresse, des mots de passe que tu as notés pour mieux t’en souvenir…) et qui peuvent se retrouver entre de mauvaises mains…
  • Quand on arrive au bout de son carnet, il faut recommencer la mise en page ! #flemme
  • Planifier pendant des heures ne permet (malheureusement) pas d’avancer concrètement dans l’atteinte de ses objectifs 😅
  • Ma wishlist de papeterie qui se rallongeait toujours un peu plus après chaque Plan with me visionné sur Youtube,
  • Je détestais les ratures dans mon bullet journal. C’est probablement ma nature perfectionniste, mais il fallait que je recouvre l’erreur de déco ou de washi (on ne l’appelle pas masking tape sans raison 😉). Au moins avec Notion ou Google Agenda, il n’y a pas de trace quand je décide de changer de programme à cause des imprévus de la vie !
  • Pas de possibilité de recherche rapide par mot clé.

Mon bullet journal, pourquoi j’ai arrêté ?

Avec le recul, je me rends compte que je me servais de mon bullet journal pour m’organiser, mais surtout pour brainstormer.

J’étais (et je suis toujours) du genre à avoir 100 projets différents sur le feu. Et c’est vrai qu’avec un agenda, on peut difficilement faire de la gestion de projet !

J’ai commencé à vraiment devenir irrégulière dans mon bujo le jour où j’ai mis en place un système fonctionnel sur Notion. C’était dans le courant de l’année 2020 #confinement

Je veux dire, cet outil est tellement versatile :

  • Prise de notes,
  • Gestion de projet,
  • Bases de données pour stocker des informations importantes, les filtrer et les trier (comme Excel)
  • Des relations et des rollups pour concaténer des données et pouvoir les exploiter sans se retrouver avec un tableau de la mort
  • Tu peux créer autant de pages que tu le souhaites sans arriver au bout d’un carnet et devoir recommencer la mise en page tous les 6 mois/1an.
  • Et puis avouons-le : le fait de pouvoir rechercher des informations à partir de mots clés en quelques secondes est un réel avantage !

Conclusion

Voilà, tu sais tout !

Maintenant, tu peux prendre la décision de te lancer dans le bullet journal, ou d’arrêter d’utiliser le tien en connaissance de cause !

Pourquoi ai-je arrêté le bullet journal ?
Bullet journal pourquoi j'ai arrêté

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